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Pascal LEBEL

Mon premier objectif à Vierzon était de rester sur le circuit pendant 24 heures pour enfin mettre fin à cette mauvaise série d’abandons. Je sais maintenant que lorsque l’on fait de l’ultra, il faut accepter l’abandon, cela fait partie de l’initiation à la discipline. Ce n’est pas forcément facile car beaucoup moins fréquent sur les « petites » distances.

La course fut rude, peut-être la plus difficile que je n’avais jamais faite.

Un départ comme prévu à 9km/h m’amena très facilement à un peu plus de 54 km après 6 heures de course sous une température idéale mais avec un taux d’humidité très important nécessitant une bonne hydratation.

Très rapidement des problèmes gastriques dû à une trop grande quantité de boisson absorbée m’ont perturbé énormément, avec mal au ventre et plus envie ni de boire ni de manger.

La pluie incessante pendant toute la nuit faisait son effet, et la vitesse moyenne commençait à baisser très légèrement à partir du 60ème kilomètre.

Passage aux 100 km en 11h30. Même si j’étais toujours sur une trajectoire pour approcher les 200 km, les douleurs aux cuisses et aux genoux ne me laissaient guère d’espoir de les atteindre.

La deuxième partie de la course fut alors un long combat contre moi-même pour ne pas abandonner et réussir à atteindre l’objectif fixé. L’aide des accompagnateurs dans les stands et de Jean Marc qui faisait régulièrement des tours avec moi, m’ont permis de rester dans la course au prix d’efforts dont je ne pensais même pas être capable….

Emmanuel au chrono me donnait des petites astuces pour que je réalise que le temps passait et que nous nous rapprochions de la fin…mais qu’est ce que c’est long de faire ne serait-ce qu’un tour quand on ne peut plus…

Enfin nous attaquions la dernière heure que je finissais en compagnie de Catherine Massif qui elle aussi était allé au bout du bout…Magnifique entraide entre tous les coureurs qui s’aident les uns et les autres à terminer l’épreuve. C’est la magie des 24 heures où champions et anonymes se retrouvent ensemble dans le même état et vont au bout d’eux-mêmes !

J’ai dit 10 fois à Jean Marc pendant la course que j’allais aussi déclarer que j’arrêtais le 24 heures (lol !), mais bon, aujourd’hui, je crois bien que j’ai déjà presque envie d’y retourner !

Pour l'anecdote, j'ai parcouru 175,420 km.

Merci à tous ceux qui m’ont encouragé, une pensée à ceux qui ont dû renoncer (la revanche ne saura tarder…), et bravo à tous.



 

 

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